Suite au passage du séisme du 12 janvier, la sortie des albums « Kenbe m’ si w’ kapab » de Dug G et « Fèmen bouch ou » de Izolan ont contribué, dans la mesure du possible, à réanimer le milieu culturel haïtien. Ces rappeurs qui, pour l’heure représentent, sans conteste, les icônes respectives de Rockfam et de Barikad Crew, sont devenus tout à coup des cibles étroits pour les tifosis du rap créole.

Donc, quant à ceux qui tournent en rond autour de la question : qui mène réellement le rap créole ces temps-ci ? Ou, qui en est le numéro un ? Pour l’instant, aucune réponse valable n’est possible. Et d’ailleurs, point n’est besoin d’entamer un tel sujet. Car ça pourrait, à coup sûr, semer un dissentiment violent dans ce secteur musical très mal-jugé.
Le rap a besoin de solidarité en guise de discorde. Ce genre d’absurdité s’avère totalement inutile au mouvement qui tente de redorer son blason. Ainsi, à chacun son style, sa façon de chanter, sa couleur de mouchoir, ses slogans, ses fans et son fief.

Aujourd’hui, devant cet état de fait, Dug G pense que le succès de Izolan est éphémère. « M’ pap goumen pou m’ mennen, paske tout sa k’ap mennen se pou yon tan, tout sa k’ bon se pou toutan » ajoute-il. Et Izolan lui-même pour la énième fois s’autoproclame : « Best Haitian Rappeur ».
Bref, quelque soit le nom d’artiste qu’on aura placé en haut de la liste des meilleurs rappeurs en vogue, ça aura des répercutions néfastes, sur DelmaF.I.A ou Bas Peu de Choses (BPC). « Chaque rappeur a une perception différente des choses » conclut Dug G. Par conséquent, appréciez le talent de ces jeunes à leur juste valeur sans froisser quiconque.
Dimitry Nader Orisma