A l’initiative de SPEDH (Support Social pour les Enfants Démunis d’Haïti), des voix adulées de la musique haïtienne s’harmonisent à l’occasion de la journée internationale de l’enfance prévue pour ce dimanche 12 juin. BIC, Jean Jean Roosevelt, Kalibr’, Wyclef Jean, Stanley Georges, Jean Bernard Thomas, Jude Jean, Eud, Queen B, Sébastien Pierre, Pi Fefe, Bélo, Boulot Valcourt, Smoye Noisy, Zaahr et tant d’autres ont prêté main-forte à la mise en œuvre de « Chak Timoun », titre d’un nouveau single réalisé en solidarité aux enfants démunis. Pour de plus amples informations, Roosevelt Saillant, le talentueux interprète des souffrances de réalités haïtiennes fait le point sur ce projet. Interview.
Ticket : Fais-nous un bref résumé du projet « Chak Timoun » ?
BIC : « Chak Timoun » est un projet de manifestation culturelle conçu par SPEDH en partenariat avec Boubou Magazine. Sur un air de World Beat Music de John Mogène réalisé au studio Tizon Dife Recordz, une vingtaine d’artistes ont participé à cette initiative pour défendre la cause des enfants démunis dans l’objectif d’attirer, en particulier, l’attention des autorités haïtiennes. Avec des messages de sensibilisation, d’insertion sociale et d’exhortation, le texte musical rappelle à l’ordre le grand public sur les mauvaises conditions de vie des enfants au sein de la société.
Ticket : Explique-nous comment a été le processus de réalisation du projet et combien de temps ça vous a pris pour y parvenir ?
BIC : Le projet était en gestation depuis quelque temps. Mais sincèrement j’ignore combien de temps ça nous a pris pour le monter. Toutefois, après que John ait terminé l’arrangement musical, on avait procédé tout de suite à la sélection des artistes pour gagner du temps. Malgré la non disponibilité des artistes et nombre d’inconvénients, le projet a été bouclé dans un délai d’environ un mois. Et aujourd’hui fait exactement trois jours depuis que cette chanson passe sur les ondes des stations de radio de la place.
Ticket : Quelles sont tes attentes vis-à-vis de ce single ?
BIC : J’ose espérer une prise de conscience à tous les niveaux de la société sur le sort des enfants en Haïti. Entant qu’artistes notre devoir est de dénoncer sous toutes formes les abus fait à l’endroit des petits qui, qu’on le veuille ou non, sont l’avenir de demain. Alors on s’attend à ce qu’on les vienne en aide, les éduquer, les former, les vêtir et les inculquer tout ce qu’il y a de bon pour remédier à cette situation.
Ticket : Quelle particularité inciterait quelqu’un à écouter « Chak Timoun » pour comprendre l’essence des messages du texte musical?
BIC : Il est vrai qu’on n’est pas le premier à réaliser un tel projet. Mais je pense que le texte musical dont je suis l’auteur à tout pour motiver un être humain à comprendre le rôle capital que jouent les enfants dans la société et dans l’avenir d’un pays. Les vers sont fluides et profonds. Le message est clair et les voix sont agréables à attendre.
Ticket : As-tu un fait à signaler ou un message en cette occasion ?
BIC : Depuis environ six ans mon message est le même et s’adresse toujours à la jeunesse en particulier. Se kenbe tèt ou, kraze bèt ou, kwè nan tèt ou. C’est sur ces principes que je mène ma vie depuis plus de dix ans. Il ne faut pas se fier au discours trompeurs des autres pour ne pas s’égarer du droit chemin. Fòk nou toujou sonje ke timoun se nanm tout sosyete.
Dimitry Nader Orisma