Entre Dug G et Izolan : qui mène le rap ?

Suite au passage du séisme du 12 janvier, la sortie des albums « Kenbe m’ si w’ kapab » de Dug G et « Fèmen bouch ou » de Izolan ont contribué, dans la mesure du possible, à réanimer le milieu culturel haïtien. Ces rappeurs qui, pour l’heure représentent, sans conteste, les icônes respectives de Rockfam et de Barikad Crew, sont devenus tout à coup des cibles étroits pour les tifosis du rap créole.

Après avoir enchaîné pas mal de réussites, chacun de son côté, pour atteindre un succès durable ; à présent, leur notoriété est imposante. Même si tout le monde a sa petite liste de rappeurs préférés. Mais ce ne sont pas toujours les meilleurs qu’on choisit. Par contre, on doit admettre que le dynamisme et l’enthousiasme de ces messieurs les ont propulsé dans la catégorie des rappeurs les plus populaires du moment.

Donc, quant à ceux qui tournent en rond autour de la question : qui mène réellement le rap créole ces temps-ci ? Ou, qui en est le numéro un ? Pour l’instant, aucune réponse valable n’est possible. Et d’ailleurs, point n’est besoin d’entamer un tel sujet. Car ça pourrait, à coup sûr, semer un dissentiment violent dans ce secteur musical très mal-jugé.
Le rap a besoin de solidarité en guise de discorde. Ce genre d’absurdité s’avère totalement inutile au mouvement qui tente de redorer son blason. Ainsi, à chacun son style, sa façon de chanter, sa couleur de mouchoir, ses slogans, ses fans et son fief.
Toutefois, malgré les controverses enflamment les fans de part  et d’autre, il est à noter que dans les moindres recoins de la capitale, les morceaux de « Fèmen bouch ou » tournent en boucle. Et la fluidité des chansons de cet album vraisemblablement éclipse celle de « Kenbe m’ si w’ kapab », malgré les louables efforts du mouchoir noir.

Aujourd’hui, devant cet état de fait, Dug G pense que le succès de Izolan est éphémère. « M’ pap goumen pou m’ mennen, paske tout sa k’ap mennen se pou yon tan, tout sa k’ bon se pou toutan » ajoute-il. Et Izolan lui-même pour la énième fois s’autoproclame : « Best Haitian Rappeur ».

Bref, quelque soit le nom d’artiste qu’on aura placé en haut de la liste des meilleurs rappeurs en vogue, ça aura des répercutions néfastes, sur DelmaF.I.A ou Bas Peu de Choses (BPC). « Chaque rappeur a une perception différente des choses » conclut Dug G. Par conséquent, appréciez le talent de ces jeunes à leur juste valeur sans froisser quiconque.

Dimitry Nader Orisma

Réginald Georges " Mage de l'image "

Photographe, vidéographe, monteur et réalisateur, Réginald Georges est un jeune entrepreneur qui se passe de présentation dans le domaine audio visuel.
Les touches magiques et originales de sa créativité font valoir ses oeuvres depuis un bout de temps. PDG de Photographe X et de Mage Entertainment, ce magicien des temps modernes se révèle de plus en plus tenace à innover et à corser l'écart entre lui et les compétiteurs du marché. Deux clips sortis récemment pour en témoigner : « Contredanse » de Zatrap feat TI Coca et « Gangster » de SAL feat Fantom, Dutty et Izolan.
Interview avec le jeune mage de l'image

Qui est Réginald Georges ?Avant tout, je remercie Ticket Magazine d'avoir pensé à m'accorder cette interview, car cela fait des années que ça n'a pas été le cas. Pour commencer, le nom complet est Frantz Réginald Georges. Je suis né d'une modeste famille et j'ai deux frères. Mon père et ma mère sont agronomes et résident en province.
Après l'école classique, j'ai été à l'Université Quisqueya pour des études en génie civil. Mais ça n'a pas fait long feu, parce que depuis mon enfance je rêve de dessins, d'images et de cinéma. Ainsi donc, pour activer la manoeuvre, je me suis inscrit en 2001 à CEPEC (Centre d'Études Photographiques et Cinématographiques). Un premier diplôme que j'ai décroché avec brio. Puis, sur la même lancée, je me suis rendu au Canada pour étudier la vidéographie et la photographie professionnelle avancée à l'Université de Montréal.
Rentré au pays quelque temps plus tard, j'ai collaboré avec mon cousin Hugue-Robert Marsan et GraphCity avant de prendre mon envol. En 2006, à bout de souffle, j'ai fini par fonder ma propre compagnie « Mage Entertainment » pour élargir mon champ de vision. Et depuis, je fais mon p'tit bonhomme de chemin.

Comment as-tu vécu l'expérience de ta première réalisation dans ce métier ?
Quand j'étais à l'Université de Montréal, j'ai eu la chance de travailler sur pas mal de projets : clips, films, documentaires et autres. En somme, c'étaient des devoirs que j'ai eu à réaliser en tant qu'étudiant. Mais une fois diplômé, le premier travail que j'ai réalisé pour un client était le vidéoclip « Pitit mwen » de Réginald Lubin, qu'Edner Jean m'avait confié. Malgré le fait que j'étais novice dans le domaine à cette époque, Edner voulait à tout prix voir de quoi j'étais capable. Donc sur ce coup, il avait mis à ma disposition tous les équipements nécessaires. Au pied du mur, j'avoue franchement que ça m'avait stressé. Non seulement je faisais mes premiers pas, mais j'avais affaire à Réginald Lubin, l'un des meilleurs acteurs haïtiens, et en plus, un connaisseur en la matière. Alors, je n'avais pas le choix que de délivrer un travail satisfaisant. Et ça a été fait avec sang-froid. Aussi bien que par la suite, Edner m'a donné d'autres contrats de la sorte. Aujourd'hui je le remercie encore une fois de m'avoir soutenu et d'avoir eu confiance en moi depuis le tout début de ma carrière. Sinon, qui sait comment ça aurait été.

Est-il facile de joindre les deux bouts dans ce domaine ?
Sans vous le cacher, c'est un milieu extrêmement difficile, celui dans lequel j'ai choisi d'évoluer. Parce qu'en Haïti, rares sont les jeunes qui comprennent ce que « image » veut dire. Nombreux ignorent comment on peine à trouver les lieux de tournages quand il faut démarrer un projet. L'insalubrité et le foutoir qui règnent sur tout le territoire national nous obligent en tout temps à avoir un budget imprévisible pour repeindre certains aspects de la vie locale. Et fort souvent les clients refusent de l'admettre et de payer convenablement tous les frais liés aux coûts de réalisation. Tout ceci revient à dire que chaque vidéoclip ou un travail portant ma signature ou « Mage Entertainment » ou encore « Photographe X » est un sacrifice auquel j'ai consenti avec la complicité de mon équipe. Généralement nul ne répond aux exigences de sa demande. C'est toujours nous autres qui payons la différence.

Par conséquent, qu'est-ce qui anime ta motivation ?
Sans faire de détours, je pourrais dire tout bonnement que c'est la passion. De 2005 à nos jours, l'opinion publique peut confirmer à l'unanime qu'il y a une amélioration progressive de la qualité d'images sur le petit écran. Donc, cette évolution m'encourage davantage à continuer la lutte.

Si tu pouvais remonter le temps, choisirais-tu toujours ce métier ?
Comme disait l'autre : je le ferais encore si j'avais à le faire. Bien que le chemin soit parsemé d'embûches, je crois que j'irai jusqu'au bout. Si je suis encore dans ce domaine, ce n'est pas pour engranger des profits, mais pour apporter un changement dans la perception, la conception et la production d'images en Haïti.

Tout compte fait, conseillerais-tu à un jeune de faire carrière dans ce domaine ?
Dans l'ordre naturel des choses, il n'est pas bien de dicter à quelqu'un le chemin qu'il droit entreprendre lorsqu'il s'agit de profession. Sans quoi, j'encouragerais les jeunes à étudier la photographie dans leur tout jeune âge. Parce qu'avec une petite caméra, un enfant peut commencer à gagner de l'argent en photographiant ses copains et ses camarades de classe. Comme ça, il n'aura pas à recourir à ses parents en cas de besoin. De plus, qui que nous soyons, on a toujours besoin d'un photographe ou d'un cameraman pour garder en souvenir quelques moments forts, subtils et passagers.

Parle-nous des films auxquels tu as participé ?

Si mes souvenirs sont exacts, le premier film auquel j'ai participé était « La face de l'ombre », c'était à titre de photographe de plateau. Ensuite « La Rebelle » où j'étais le premier assistant de Sacha Parisot à la caméra. Enfin, j'ai travaillé avec Raoul Peck à plusieurs reprises, notamment dans le film « Moloch Tropical ».

Peux-tu nous citer quelques unes de tes réalisations ?
Avec joie ! Mais je ne pourrais pas tout citer : « Pèp la fache » de Mystik 703, « Contredanse » de Zatrap, « Toup pou yo » et « Jiskobou » de Barikad Crew, « Viva la vida » de BIC, « Tèt grenn pa jwe » de Vwadèzil, « Gangster » de SAL et j'en passe.
Quelles sont réalisations qui ont beaucoup marqué ta carrière ?
Autant que je m'en souvienne, quatre vidéoclips ont marqué énormément ma carrière. Premièrement, il y a « Pitit mwen » de Réginald Lubin que je devais réaliser en bonne et due forme pour Edner Jean en dépit des enjeux qui régnaient autour de pour mon premier élan. Ensuite, le clip carnavalesque « Tout pou yo » de Barikad Crew était une expérience extraordinaire que je ne puis oublier. Ce tournage au Stade Sylvio Cator était rempli d'émotions et de contraintes oppressantes. Car on s'était retrouvé en compagnie de plus de vingt mille personnes à gérer dans les tribunes, les gradins et à l'entrée du stade. Le tout-venant en cette occasion ne voulait voir que BC, et participer au clip. De ce fait, avec un staff de sept membres, on était vraiment au four et au moulin sur le plateau. Surtout lorsqu'il fallait orienter le public dans les mêmes directives que nous, soit pour chanter, danser et tout le reste. En un mot, ce n'était pas une mince affaire. Mais au bout du compte, le succès de la méringue a compensé quelque peu nos efforts.
Après, j'ai réalisé « Jiskobou » pour Barikad. Une réalité tirée de l'histoire d'Haïti dont j'ai fait une remarquable adaptation avec beaucoup de dispositifs : déguisement, décor, feux d'artifices, etc.
Et en dernier lieu, la vidéo « Contredanse » de Zatrap est jusqu'à présent la seule réalisation qui m'ait comblé à 80%. C'est la première fois que je me suis senti aussi proche de mes idées.

En peu de mots, d'où puises-tu ton inspiration ?
J'ignore complètement la source de mon inspiration. Et même si je le savais, ce serait de l'imprudence de la dévoiler. Par contre, autant que je le sache, je suis toujours en quête de perfection et d'originalité dans la mesure du possible. Les textes ne m'intéressent peu dans les magazines et les journaux, mais les images j'en raffole. Je pourrais passer des nuits entières à regarder constamment des revues, des catalogues, des documentaires, des films et des spots publicitaires. C'est peut-être ces habitudes qui nourrissent mon inspiration.

Penses-tu que tu sois le meilleur sur le terrain ?
Il est clair que quand on ne fait pas de mise à jour de temps à autre, on devient carrément obsolète. Sur le terrain, il y a beaucoup de professionnels qui mériteraient de se recycler. Pour cette raison, je travaille constamment ma créativité. Et je ne dors presque jamais à cause de ça. Ma vie tourne autour de ma profession. En résumé, je ne saurais dire en toute humilité que je sois le meilleur. Mais je sais qu'on n'est pas beaucoup à avoir un niveau avancé dans ce domaine. D'où je peux compter, Mage Entertainment, GraphCity, Play Entertainment, Mackendy Jeune ...

On ne t'a jamais réprimandé pour un travail réalisé ?
Non, pas vraiment. Toutefois, il m'arrive parfois d'être très limité avec les moyens techniques et économiques dont je dispose pour réaliser un projet comme je l'aurais souhaité. Ce qui peut engendrer une déformation dans la conception d'un programme.

En passant, quel est le clip le plus onéreux que tu as réalisé ?
En général, les vidéoclips sont évalués sur un même barème. Pour moi, il n'y a pas de clips plus couteux que d'autres. Personnellement, j'avoue qu'ils sont tous pareils. Parce que dans ce métier, je ne fais rien à demi. Je mets toujours du coeur à l'ouvrage dans tout ce je fais. Autrement, l'oeuvre pour laquelle j'ai été bien payé en particulier est un documentaire que j'ai réalisé sur les panneaux solaires pour l'entreprise « Paconsulting », basée à New York.

Sur quels projets travailles-tu actuellement ?
Je crains de ne pas pouvoir en parler pour l'instant. Je pense que ce n'est pas bien de gâcher la surprise que certains groupes musicaux et d'autres personnalités s'apprêtent à faire au public. En revanche, si je cite quelques projets en cours, j'espère qu'ils comprendront la démarche. Dans un premier temps il y a les vidéoclips : « 10 sou 10 » de Mystik 703, « Vagabon repanti » et « Manman » de Nou Krezi, « Zatrapela » de Zatrap ...
Ensuite il y a l'émission télévisée « On se dit tout » d'Ange Bellie Andou qui sortira bientôt. Puis le film « Kite m' pale » de Réginald Lubin, qui est un documentaire fictif que je travaille depuis environ six mois.

Quid de « Mage Entertainment » et de « Photographe X ». Qu'avez-vous en perspective pour les prochains mois ?

Ce sont deux jeunes compagnies dotées d'une équipe d'environ neuf membres, dont les tâches premières sont réparties entre la conception, le tournage, la photographie, la décoration, le montage, la logistique, etc. Dans notre local sis à Delmas 48, nous offrons des services de direction de photographie, de vidéographie et autres. Nous vendons des matériels appropriés aux services également.
Par extension, nous réalisons des spectacles sur demande. C'est pourquoi nous avons créé une salle de répétition bien équipée pour les artistes et groupes musicaux. Et dans les prochains mois nous mettrons à leur disposition un studio d'enregistrement à bon marché.

N'as-tu pas un fait à signer par hasard ?
Evidemment ! J'aimerais que les photographes cessent de liquider leur talent. C'est-à-dire, ils doivent ajuster les prix des services en fonction de la circonstance. Par exemple, pas question de vendre une photo de publicité à $100.USD. Il faut que les clients payent un prix proportionnel à la demande. Les images n'ont pas de durée de vie. Alors, pourquoi céder une image à vil prix? Donc, à bon entendeur, salut !

Un message ?

Mon message SOS s'adresse directement au Ministère de la Culture. Il est nécessaire que l'on ait des projets de construction de salles de cinéma et de centres culturels dans les plus brefs délais. On ne peut pas continuer à vivre dans ces conditions infrahumaines. Le cinéma doit définitivement renaitre de ses cendres.
Entre autre, je recommande aux chaines de télévision de mettre en place des critères de sélection pour un tri des meilleures images, avant toute diffusion. Parce que c'est triste de voir souvent des images qui pourraient faire l'objet de rebuts de matière mais qui passent continuellement à la télé. Sur ce point, il revient à nous autres professionnels de montrer la grandeur de nos talents et d'étaler les facettes plus positives du pays. Au lieu de mettre en vue Croix-des-Bossales et La Saline, montrez de préférence Port-Salut, Labadie, l'Ile-a-Vache... On n'en manque pas!

Du plus
Il est né le 29 décembre 1978 à Port-au-Prince
Son signe astrologique est Capricorne
Il est célibataire
Il se dit compréhensif, sincère, rancunier et têtu
Dimitry Nader Orisma

Jean Jean Roosevelt va se marier

Depuis la nuit des temps, tout être humain est à la recherche du bonheur, qu’on le veuille ou non. Et sur ce point, la vie de Jean Jean Roosevelt à présent, prend un nouveau virage dicté par l’amour et par la raison.

Après environ dix ans de bonnes relations, Roosevelt décide de s’unir à Alexis Renée Lynn Gianna - avocate de profession - par les liens sacrés du mariage. Ainsi, le chanteur honora la promesse faite à l’égard de la jeune fille souriante et joviale qu’il a connue depuis l’école classique.

En la circonstance, la cérémonie nuptiale de Roosevelt et Gianna se tiendra ce week-end dans un endroit retiré de la capitale. Pour des mesures strictement indépendantes du futur marié, le lieu, la date et tout le reste demeurent jusqu’ici confidentiels.
Mais quoi qu’il en soit, nous vous promettons de revenir avec les nouvelles exhaustives sur le court de vie du chanteur dans les prochains numéros de Ticket.

Dimitry Nader Orisma

Dug G et Pimp Juice " On mic "

Dug G
Pimp Juice
Depuis environ deux mois, Dug G et Pimp Juice animent en duo sur Télé Star une nouvelle émission baptisée «  Kronik ».
Après plus d’un an en gestation,  cette seconde initiative de l’interprète de «  Men vibe la » est une continuité de l’émission de « Rap’Rocher » qu’il a fondé en juillet 2004 sur Planèt Kreyòl. 
Aujourd’hui, dans la même perspective, « Kronik » a pour objectif de permettre au grand public de comprendre l’essence du rap créole. Et de mettre des bouchées doubles pour compenser aux manquements du mouvement autant que possible.

Ainsi, du lundi au vendredi, entre 4h et 5h:30 P.M., cette  émission passe en revue tous les remous de l’actualité culturelle. Avec des commentaires, des critiques, des analyses et des débats constructifs. Mais la plupart du temps, ces animateurs mettent l’emphase sur la précarité du rap créole. Telle est la raison d’être de l’émission.

Par extension, « Kronik » est diffusée tous les samedis, entre 4h et 7h sur les ondes de RFM (104.9 FM Stéréo) et sur le www.rfmhaiti.com.

Le 1er invité de « Kronik »
Dans le but de réunifier les rappeurs et les aspirants du milieu rap, Mmix de Bas Peu de Choses (BPC) a été le premier invité à participer à « Kronik ». Un invité inattendu. Le public l’a beaucoup apprécié d’ailleurs qu’il ait répondu à l’appel.

Si entre BPC et Delmafia les relations sont encore tendues malgré les apparences illusoires, Dug G, en toute sérénité s’arme de patience, de clémence et de persuasion pour donner un aspect plus positif à la tendance rap. Donc, d’ores et déjà, les fans de l’émission peuvent s’attendre à d’autres invités du genre au fil du temps.

Dimitry Nader Orisma

P-Jay " une révélation à confirmer ? "

Un nouveau pion vient de rentrer dans le jeu. Il s’agit de P-Jay, un jeune talent du milieu rap qui prend son élan avec son tube intitulé « Plim pam ». Actuellement sa réputation suscite  des intérêts sur les ondes des radios en Haïti et aux États-Unis, grâce à sa démo de quatre morceaux annonçant la sortie de son tout premier laser. Ainsi, P-Jay affirme que les messages de sa musique contribueront  à changer la conjoncture d’Haïti. 

Graphiste et étudiant en « Soin Respiratoire », P-Jay est le nom d’artiste de James Lamothe, un haïtien évoluant dans le mouvement rap aux États-Unis. Influencé par le rap dès l’âge de six ans, James avide d’affection familiale s’est attaché tout bonnement à ce secteur d’activité pour s’exprimer librement. A Pétion-Ville où il grandît, il commença à chanter timidement à l’école, dans les spectacles culturels, et à chaque opportunité pour acquérir une certaine maturité au fil du temps.

Aujourd’hui sous le label de RKM Records, P-Jay dévoile son talent au grand public dans une démo de quatre musiques : « Plim pam », « Fòk mwen ale », « Rèv brize » et « M’ap rive ». Un avant goût satisfaisant qui met l’artiste sous les projecteurs d’une « Révélation » en question. Car avec la participation de Jude Jean, Alan Cavé, Flav, Jah Nesta, F-Trè Gran, G-Bobby, Squady et Dug G, son album annonce partiellement le beau temps sur l’échiquier musical haïtien. En plus, sa musique est fluide et entrainante comme celle de Barikad et de Rockfam. Mais se rapprochant un peu plus de Mikaben et de Black Dada dans « Plim pam ».
A l’image de nos rappeurs, P-Jay est tout aussi vantard, fougueux, arrogant et défiant toute concurrence dans ses expressions. Surtout quand il chante : « Se mwen ki rap la » dans « Plim pam ». Sans aucun doute, ses vers est une succession qu’il exploite du rap kreyòl.

Mais en somme, il revient aux auditeurs de juger ce nouveau pion, sa notoriété, sa musique et tout le reste, pour déduire s’il s’agit réellement d’une révélation ou pas. Donc pour se faire, télécharger gratuitement son démo sur www.ipapnews.com.

Du plus
Né le 24 juillet à Jacmel
Ses parents : Zerline Lauture et Gérard Lamothe
Il fit ses études au Collège Frantz Paillère
Sa carrière commença officiellement en classe de 3ème secondaire
A 16 ans il entre pour la première fois en studio
Son premier groupe fut Real Haitian 101
Il a dans son répertoire plus de 500 textes musicaux
Il est aussi membre du groupe 5 KOB

Dimitry Nader Orisma

Radio Lumière célèbre ses 52 ans

Après le symbolique jubilé du demi-siècle en 2009, cette année, le réseau évangélique et culturel haïtien célèbre en grande pompe ses 52 ans d’anniversaire. A cette occasion, le concert d’anniversaire traditionnel de Radio Lumière, très attendu par plus d’un, se tiendra au Palais Municipal de Delmas ce dimanche 20 février à compter de 3h PM. Et déjà, cet incontournable rendez-vous culturel, de bouche à l’oreille, anime sérieusement le calendrier du secteur évangélique et scelle de chaudes retrouvailles en la circonstance.

Ainsi, pour combler les attentes de tous ceux et celles qui auront fait le déplacement, plus d’une quinzaine de groupes et artistes musicaux seront à l’honneur en ce grand jour, pour enrichir et donner le ton à la programmation : Les Christophiles, Adonaï, Alléluia, El Shama, Génération Choisie, The Preachers, Confession, Lochard Rémy, Brière Jean Louis, Chorale « Chwa Pam », le jeune groupe YES, Consolation Spirituel de l’Arcahaie, Gospel Vision, Bernard Mix … Puis l’actuel Ministre de l’Environnement, Jean Marie Claude Germain sera en vente-signature, à titre d’invité spécial. En somme, les artistes les plus connus du milieu seront aussi de la partie, pour saluer dignement le travail accompli par la plus ancienne et notable radio évangélique.

Donc, pour savourer cet instant de succès, de triomphe, d’amour et de longévité, rien ne saurait manquer. Les organisateurs ont tout misé pour faire de cette célébration, une réussite. Et en vue de faciliter l’accès à tout un chacun, les conditions de participation - par personne - sont fixées à 100 gourdes à l’avance et 150 gourdes au guichet.

Entre-autre, les participants pourront retirer aisément des gadgets, des albums, des  souvenirs du 50ème et autres, dans les échoppes qui seront disponibles aux alentours du spectacle.
La direction de la radio saisit l’opportunité de renouveler ses engagements à promouvoir les valeurs chrétiennes dans notre société. A évangéliser, à informer, et à participer activement à la reconstruction d’Haïti. Toujours dans cette même perspective, le directeur de la dite station, le Pasteur Varnel Jeune, remercie personnellement le grand public qui a contribué, d’une manière ou d’une autre, à perdurer Radio Lumière.
 Dimitry Nader Orisma

Izolan sort un nouveau clip et cible l’Afrique

Le rappeur Izolan vient de sortir le clip du 15e track, baptisé « Ven aqui », de son album « Fèmen bouch yo ».
Cela fait quelques semaines que la vidéo « Ven aqui » passe sur la télé. Rien que dans trois jours, une équipe qui travaillait avec Réginald Georges l’a réalisé. Je ne me rappel pas du nom de leur production. Le clip a été chooté à Mango Lounge (Ex Garage) et dans une piscine », a confié Izolan.
Certes son album vient tout juste de sortir, et pourtant, Izolan se lance à fond dans beaucoup d’autres projets. « Je vais travailler plus dur puisque dans l’un des projets de Sak pase Records Wyclef Jean m’a demandé de refaire l’album en français. Ainsi, il l’enverra en Afrique et me permettra de toucher un autre marché», s’est réjouit le lead des Zoe Blood. 
Concernant ses attendes de son album «Fèmen bouch nou », Izo affirme qu’il savait que son laser ferait son petit bonhomme de chemin. Il avoue avoir bossé dur pour cela et qu’il est en train de récolter le fruit de son travail. Donc, il s’attendait au succès de « Fèmen bouch nou ». Il poursuit en disant que durant cette semaine, la vidéo du morceau « Oyè, oyè » sera en tournage. Gros parie  pour Izolan qui promet de vidéoliper quasiment tous les track de son album. Il dit ne pas négliger son groupe BC puisqu’il n’attend que le coup d’envoie pour apporter sa pierre dans la réalisation de leur album. 
Coté familiale, sa femme et Régina sa fille de onze mois vont bien. Déjà, il projette de faire de sa fille une grande danseuse. Le rappeur Izolan qui affichait un mauvais comportement autrefois, réclame le calme et demande à tous un chacun de contribuer au changement du pays. « Nous avons un problème de cœurs et nous ne connaissons pas le gout du bon. Mais si nous chassons ce problème et nous unissons vraiment, le changement ne tardera à se pointer », a-t-il conclut.

Wendy Simon

Fantom se porte mieux

Après plusieurs interventions cardiaques et une opération au niveau de son genou gauche, le rappeur Daniel Darinus alias Fantom vient de nous confirmer qu’il va beaucoup mieux à présent. Selon les confidences de Daniel, il a été victime d’un accident et depuis cette date, il avait un mal chronique au niveau de sa jambe gauche.
Etant donné que ses palpitations cardiaques et sa jambe lui faisaient la vie dure, il a du consulter un médecin dans un hôpital de Queens.               
Son opération a eu lieu le 13 janvier dernier. Il nous a dit que des cardiologues ont ausculté son cœur avec des appareils électriques mais ne lui ont pas fait d’incision. Il se sentait si mal qu’il ne pouvait même plus se tenir debout et contrairement à son cœur, son genou nécessitait une intervention chirurgicale. Intervention suite à laquelle, les médecins lui ont inséré une plaque en fer au niveau de sa jambe.
A son retour à l’hôpital, une semaine après le 13 janvier, les chirurgiens lui ont enlevé le fer qui était dans sa jambe et lui ont recommandé de marcher avec l’aide des béquilles et lui ont soumis à une thérapie. Sans oublier les nombreuses précautions à prendre pour le bien de son cœur.           
Il est trop obsédé par sa passion qu’est la musique pour suivre un tel traitement. Malgré l’avis des médecins, Fantom est rentré au pays pour reprendre ses activités.

« Je marchais à l’aide des béquille. Je ne les utilise plus mais mon genou n’est pas tout à fait rétablit. Je continue de prendre des précautions telles, ne pas trop me fatiguer, prendre mes médicaments et suivre une thérapie. J’ai eu une peur bleue de l’opération. Il n’y avait que ma femme et ma progéniture avec moi à l’hôpital et pourtant, mes proches n’ont pas cessé de me supporter via leur prière. Je devais rester aux Etats-Unis pour suivre un meilleur traitement mais la musique en a décidé autrement. Cela ne veut pas dire que je néglige les recommandations du médecin. J’essaie de marcher avec plus de rapidité (Rires). Je ne suis pas en pleine forme mais je peux confirmer que je vais mieux maintenant », a martelé Fantom.

A présent
Bonne nouvelle, le nouveau stock de son dernier laser en date baptisé « Yo gen vè » est disponible. Il n’est pas sans savoir que le 1er stock de son « Yo gen vè » avait des problèmes de fabrique. Eh bien, vous pouvez passer à la rue Nicolas, plus précisément dans la maison du rappeur, avec l’album mal fabriqué ; vous remettrez le mauvais disque et ils vous donneront un autre. Un bon cette fois.
Pour permettre à tout un chacun d’avoir son album « Yo gen vè », Fantom fera une vente signature, le 13 de ce mois, à Mirebalais et une autre le 25 à Saint-Marc. Déjà, il se vante d’avoir presque terminé avec son 3e album solo mais qu’avant tout, priorité sera accordé à son groupe Barikad crew.
« Nou poko anrejistre se vre men se kanaval ki pou pa fèt pou BC pa la », a conclu le Tapajè Fantom. 
Wendy Simon

Un album de plus pour ses 27 ans de carrière

Ralph Condé, vous connaissez sûrement ! Le guitariste a fait ses débuts avec la formation Tabou Combo et roule maintenant sa bosse dans la bande à Arly Larrivière, Nu-Look. Père d'un enfant, le musicien en question est à deux doigts de terminer son nouvel album solo, album avec lequel Ralph compte ouvrir les portes du marché musical haïtien à d'autres styles musicaux. Des préoccupations et des projets qui vous sont davantage détaillés dans les réponses aux questions posées à Ralph.


Ralph, que fais-tu à présent?
Je salue Ticket. Je profite également de ce moment pour féliciter le magazine vu que c'est l'unique revue qui se consacre exclusivement à la promotion de la culture haïtienne. Pour revenir à la question, à présent je ne cesse de travailler. Je ne fais plus partie de Tabou Combo mais comme vous le savez, j'offre mes services à la formation Nu-Look. J'ai également un studio d'enregistrement à Miami où je passe la majeure partie de mon temps Ma rareté sur la scène est un moyen de renforcer mon potentiel de producteur musical. Certains l'ignoraient mais je suis également arrangeur musical et ingénieur de son. La porte de mon studio est ouverte à tous, spécialement aux jeunes qui ont besoin de mes services. J'aime travailler avec les nouveaux talents. Comme il n'est pas facile de concilier ma profession avec ma famille alors j'essaie de consacrer plus de temps à l'avenir de mon fils et à ma carrière solo.

De Tabou à Nu-Look, où te sens-tu le plus à ton aise ?

J'aime cette question (Rires). Ce n'est pas une question de groupe, l'important est de garder mon originalité. La mer qui différencie Tabou Combo de Nu-Look est immense. Cela m'exige de redoubler d'effort. Fort heureusement je suis un guitariste très versatile qui joue tous les styles musicaux. Nu-Look joue un style qui se diffère de celui que joue Tabou mais le tout, est au niveau de la guitare. Mon succès vient de ma touche d'originalité. Je bosse dur pour cela et je n'arrête pas de me battre, musicalement, avec moi-même et avec les autres guitaristes pour garder cette caractéristique qu'est mon originalité. Peu importe la musical qu'une personne écoute, il suffit que je mette une touche de ma guitare dessus pour que tout le monde sache que c'est moi. Si vous ne pouvez identifier un artiste par son originalité, cela ne vaut pas la peine que cet artiste continue avec sa carrière. Parfois, certains artistes deviennent monotones mais la monotonie artistique est une forme d'originalité. Ce n'est pas un mal, mais l'artiste doit gérer sa monotonie de façon à ce qu'il charme les gens, à leur montrer les diverses facettes de sa monotonie à toutes ses prestations. Dans le cas contraire, le public s'en lassera de lui et le dégoutera. Je me sens à mon aise dans les deux groupes. J'ai ma guitare et je garde mon originalité de toujours que se soit avec Tabou, Nu-Look ou n'importe quel autre groupe.

Côté privé, comment vit Ralph Condé ?

Je ne suis pas marié, mais j'ai un fils de 10 ans. Je suis célibataire et je vis seul. Contrairement à d'autres personnes, mon fils est sous ma responsabilité. Il est la raison qui me pousse à ne pas m'arrêter. Je fais tout pour lui et il héritera de tout ce que j'ai fait. Les distinctions et les gloires que quelqu'un reçoit, sont bonnes également pour sa progéniture.
Gloire soit rendue à Dieu, je ne peux me plaindre de ma situation. Je ne peux me vanter d'être un millionnaire par contre mes 27 années de carrière musicale m'ont permis d'amasser assez d'argent pour vivre comme je le dois. J'habite maintenant à Miami, j'ai ma maison, ma voiture et mon studio. Je suis un musicien professionnel qui ne vit que de la musique depuis 27 ans. Cela ne veut pas dire que je n'ai pas été à l'école puisque je suis un ingénieur en informatique. Je l'ai appris mais je n'ai jamais pu travailler dans cette discipline. Je n'ai aucun regret de l'avoir appris car il m'aide beaucoup. Le monde bouge et avec les inventions et la technologie qui avance à pas de géant, sans la maitrise de l'informatique vous serez comparable à un analphabète.  

Parle-nous un peu de ton dernier opus ! 

Bon, je n'ai pas encore de titre mais sept des dix musiques que comportera l'album sont déjà enregistrées. On y retrouvera une diversité de styles tels racine, jazz, blues, reggae. RC Production (Ralph Condé Production) produira ce laser. Je n'aspire plus au compas car j'ai atteint un autre niveau. Il ne faut pas être borné par le compas. Le monde ne veut pas entendre que notre rythme roi. Parfois, certains ont envie de se rendre dans un club pour écouter quelque chose de différent. Est-ce pour cela que j'accoucherai un projet pour ouvrir la porte à d'autres styles. Cela fait plus de cinq longues années que je travail sur ce projet mais durant cette année, si Dieu me prête vie, je souhaite parvenir à sa matérialisation.

A quand sa sortie ?
Honnêtement, si le temps ne me fait pas défaut et s'il n'y a pas d'impondérable, l'album devait être disponible sur le marché au mois d'Avril, plus précisément pour Pâques. Dans le cas contraire, les fans doivent patienter jusqu'aux grandes vacances d'été. J'ai invité des artistes comme Yves Abel pour la guitare basse, Sergot Decilus et Alix Nozil qui jouent au tambour, un batteur américain. J'envisage d'inviter des artistes étrangers sur ce disque pour mieux toucher le marché international. Pour l'instant je n'ai pas encore trouvé de production pour la promotion de cet album. Et cela ne va pas me pousser vers n'importe qui. Je préfère travailler dessus en cherchant le producteur qu'il faut.

Comment vois-tu le marché musical haïtien ?
La musique haïtienne ne rapporte pas de millions, non seulement notre petit marché est informel mais on ne respecte pas les droits d'auteur, le public n'a pas de pouvoir d'achat. Le piratage, les bootlegs et beaucoup d'autres facteurs ruinent notre marché. J'ai presque 28 ans de carrière dans l'industrie musicale haïtienne. Durant toutes ces années, le public a pris goût à mon travail et peut témoigner de mon talent de guitariste très versatile. J'ai subi l'influence du Jazz, du Blues, du Rock, du world beat music. Même quand je jouais le compas mais j'accordais une attention soutenue à toutes les autres styles musicaux. Si le marché haïtien pouvait liquider environs 80.000 albums, les yeux du public étranger seraient déjà fixés sur nous. Le cross-over se ferait plus facilement. En plus, Il ne faut pas regarder et compter seulement sur les figures emblématiques de notre industrie. Il y a une armada de jeunes qui sont de bons artistes mais qui n'ont jamais eu la chance de faire valoir leur talent. Il leur faut de l'encadrement sinon, leur talent ne leur servira à rien. Souvent on les ignore, c'est là notre problème. Je prends plus de plaisir à travailler avec les jeunes artistes méconnus que ceux qui ont déjà bâti leur popularité. Donner un élan aux novices est mieux que de renforcer la popularité des autres artistes déjà connus.

Quel est ton message ?
La politique a pris trop de place dans le pays. Il faut accorder la priorité à d'autres choses qui sont plus importantes. Nos jeunes ont besoin d'encadrement, alors ne les laissons pas tomber. Cessons d'englober la médiocrité. Remercions le ciel qui nous a permis de voir une nouvelle année. Nous ne sommes pas meilleurs que les autres qui sont morts alors, ne prenons pas cet atout à la légère. Evitons de seulement ''dire '' l'union fait la force, il est grand temps de passer à l'action. La division et la convergence politique ne nous mèneront nulle part. Aux jeunes guitaristes, écoutez les autres styles musicaux. Vous pouvez apprendre d'un guitariste étranger, ajouter ce savoir au rythme du terroir pour apporter quelque chose de nouveau. Ainsi, vous deviendrez des génies sans que vous ne le sachiez.
Wendy Simon

Pwomès " Une nouvelle génération pour 2030 "

Ils représentent l'avenir. 7 adolescents pour une seule « Pwomès». Agés entre 16 et 20 ans, ces jeunes s'engagent de plein gré à frayer la route vers 2030 pour instaurer une nouvelle génération. D'où le fondement de cette initiative qui est une seconde tentative du projet culturel « Ayiti Rezèvwa Talan (ART) ». 
Sur un air d'RnB, entre rêve et réalité, entre expressions touchantes et enthousiasme, ces enfants prodiges qui ont déjà démarré chacun une carrière artistique très alléchante entonnent avec force le leitmotiv d'une « Pwomès » disant : « Fòs nou se rèv nou, rèv nou se sa nou kwè. E n' kwè jenerasyon sa ap reyisi ». Toute une vision prospective animée d'un sentiment de dégout de la conjoncture actuelle. Le texte musical a fait valoir son pesant d'or. Il est doté de mots pesants aussi accrochants que ceux du refrain très fluide.
Aujourd'hui, ces artistes sont à l'avant-garde pour briser le silence habité des sentiments d'exclusion de la jeunesse. Avec courage et discernement, ils optent pour un meilleur lendemain. Unanimes, ils choisissent l'instant présent comme moment opportun pour décider de leur avenir.
 

Dayana
Dayana Hansia Mercier, née le 9 novembre 1993, est une jeune chanteuse en éclosion sur la scène musicale haïtienne. En 2007 elle a obtenu une médaille d'or au World Championship of Performing Art à Hollywood. Par ailleurs, elle a déjà foulé de grandes scènes, dont celle de « Christmas with the stars ». 

Sébastien
Sébastien Pierre, l'heureux gagnant de l'édition de Digicel Stars 2008, est l'un des plus remarquables artistes dans la catégorie de jeunes talents. Il a participé mille et une fois aux spectacles culturels les plus prisés de la capitale. C'est un habitué du milieu artistique. D'ailleurs on se souvient de son dynamisme et de sa coiffure dans « Tribute to Michael Jackson » par les artistes haïtiens. 

Judson
Judson Rémy, né le 10 novembre 1994, a une voix touchante et captivante. Il était l'un des principaux chanteurs dans les différentes représentations de « Tribute to Michael Jackson » en 2009. 

Anie
Lors de la phase finale du concours Digicel Stars 2008, Anie Joseph Alerte a sombré à la deuxième place en rivalité à Sébastien Pierre. Mais un peu plus tard elle a remporté le premier prix du concours international «Défie Lycéens», soit en 2009. Simple et réservée, Anie est très souriante, et elle a un talent sûr. En outre, qui l'aurait cru ! La petite Anie va avoir dix-neuf ans le 7 juin prochain. 

Rothschild
Charles Rothschild Emmanuel alias «Lil-o-J» est né le 25 décembre 1993. En 2007, il a raflé plusieurs médailles à Hollywood au Wold Championship of Performing Art. C'est un jeune rappeur polyvalent. 

Vanessa
Vanessa Désiré est une nouvelle figure dans la liste des jeunes artistes. A dix-sept ans, la voix de Vanessa est pleine d'énergie et d'émotion. Son charme et son style très commercial n'ont rien à envier de n'importe quelle artiste. Car elle cache de grandes surprises derrière son identité. De plus, le grand public a apprécié son talent au cours de l'édition de Digicel Stars 2010. 

Fabiola
Fabiola Merilan est une voix bien connue du milieu évangélique. Quand elle chante, c'est son âme et toute sa sensibilité qu'elle met en valeur. A 20 ans d'âge, toutes les grandes chorales de la place souhaitent l'avoir dans leur rang.

Dimitry Nader Orisma

Dave Mackenro en quête de succès

Les couleurs se mélangent sur la toile musicale haïtienne. Dave Mackenro, un nouveau chanteur apporte du hip-hop, du reggeaton et du techno au public haïtien à travers un démo de trois musiques, respectivement titrées « Pa gen moun tankou w’ », « Una lagrima » et « Apwoche ». 
Issu d’une famille de musiciens, à 14 ans, Dave redonna sens à l’adage « Bon sang ne ment pas ». A cet âge, il sortit son tout premier single intitulé « La vida ». Un air reggae qu’il interpréta en espagnol pour démarrer sérieusement sa carrière après des années d’apprentissage.

Majeur et vacciné, aujourd’hui Dave réside en République Dominicaine en raison de ses études universitaires. Toutefois, dans ses heures libres, il s’adonne régulièrement à la musique pour préparer dignement la sortie de son tout premier album baptisé « Apwoche », prévu pour avril prochain. Un disque de huit pièces musicales qui brossera la vie courante dans divers angles.
Dans cette perspective, Dave expérimente le marché musical avec son démo de trois morceaux à tendance variée depuis décembre dernier. Si bien que le succès de son projet d’album repose surtout sur « Apwoche ». Un des tests pressings vidéoclipés, qui décrit les femmes en général (haïtienne, canadienne, américaine…).  

En résumé, l’œuvre de ce jeune artiste peine à trouver son chemin jusqu’à présent malgré ses louables efforts et le côté facile de l’industrie musicale haïtienne. Mais en toute franchise, son dynamisme et son talent promettent beaucoup.
 
Fiche technique
Né le 10 septembre 1985 à  Jérémie
Il est fils unique
Il est en 3ème année de médecine
Il est passionné de la musique
Il souhaite devenir un notable chanteur latino

 Dimitry Nader Orisma

Qui représentera Haïti à la Guadeloupe ?

Durant le mois de janvier, RealProd Entertainment vient lancé son concours de chant baptisé  

Annie Alerte
« Podium Ecolier ». Cette compétition permettra au gagnant de valoriser son talent et de représenter le pays au concours inter Caraïbes dénommé « Défi Lycéens ». « Podium Ecolier » se veut un tremplin pour promouvoir l'image d'Haïti en mettant en valeur l'activité scolaire et notre patrimoine artistique et culturel. Le thème retenu pour cette année est l'environnement, mais les participants pourront chanter n'importe quelle chanson axée sur nos patrimoines culturels et historiques, nous a dit le co-manager de la formation Tempo, Real Louis, initiateur de ce concours.
Participer au « Podium Ecolier » exige que le chanteur haïtien soit âgé de 13 à 18 ans. Il doit être en classe secondaire et doit avoir une bonne connaissance de la culture générale. Les frais de participation sont de 500Gdes et l'artiste doit pouvoir être capable de chanter seul. Il est demandé aux compétiteurs d'avoir un passeport valide. A ne pas oublier que le gagnant représentera Haïti au concours de chant inter Caraïbes, en Guadeloupe. Les inscriptions qui devaient prendre fin le 5 février dernier se poursuivront.
Pour de plus amples informations, les postulants sont conviés à passer à la TNH, de suivre les spots, d'appeler au numéro 3664-4350 ou d'envoyer des sms au 3729 30 35. Ce concours est supporté par la TNH, HaïtiXchange, RTVC, Tremplin Jeunes, Haïti en DIRECT, OPA TV, Ticket Magazine et autres.
Rappelons qu'en 2009, la jeune Annie Alerte (2e gagnante du concours Digicel Stars) a remporté le concours avec la chanson «Yo» de Tabou combo. En 2010 Sébastien Pierre a interprété «David» de Ti Manno.
Le concours est lancé, la question reste : Qui représentera Haïti en Guadeloupe ? 

 
Wendy Simon

Hugues Sanon vole au secours des écoliers haïtiens


Hugues Sanon

$30 000 US est le montant d'un projet de subvention de matériels scolaires que le chanteur jazz-créole Hugues Sanon vient de lancer au profit des écoliers haïtiens. Issue de ce projet, chaque enfant recevra un sac rempli de fournitures didactiques d'une valeur de $30 USD. Hugues a accouché ce projet dans le souci d'alléger les problèmes scolaires des enfants défavorisés et de les encourager à ne pas abandonner l'école.
« Si j'étais riche comme Bill Gates, je distribuerais des matériels scolaires à tous les enfants d'Haïti. Surmonter les problèmes quotidiens n'est pas une mince affaire. L'écolage et l'achat des matériels scolaires viennent d'empirer la situation de plusieurs familles haïtiennes puisque, 80% d'entr'elles sont pauvres. Pour le bien des enfants du pays, la solidarité et l'aide de tout un chacun est d'une importance capitale. Seul, il me serait impossible de tout faire», a renforcé le chanteur.

Hugues Sanon informe qu'il serait content si chaque personne pourrait apporter leur pierre à la construction du mur qu'est ce projet en faisant don de $10 minimum. Les Fondations Boulo Valcourt et Julienne Fleurit ont rejoint l'artiste Hugues Sanon pour la matérialisation de ce projet.
Wendy Simon

Yo « Fèmen bouch » Izolan

La rumeur selon laquelle le rappeur Izolan aurait été battu s'est propagée comme une fumée dans l'atmosphère de la mouvance rap créole. L'affaire était sur toutes les lèvres et pourtant, le leader du clan Zoe Blood, en l'occurrence Izolan, s'est posé en faux contre ces affirmations. Il aurait reçu une raclée qui a, pendant un certain temps, coloré la tête du rappeur de la couleur du mouchoir dont il est adepte. Zizirit la... Vous connaissez le reste. Depuis, il noie sa déception dans le silence, pour préserver son honneur d'être le « dernier délinquant », comme il s'auto-proclame sur un des morceaux de son album « Fèmen bouch yo », et pour garder sa fierté du général qui dirige les « Zoe Blood ».

L'affaire 
L'incident se serait produit le jeudi 20 janvier dernier, selon ce que nous a raconté une source fiable. Izolan revenait d'un programme dénommé « Tèt Kafou » organisé au Centre-Ville, plus précisément entre la rue Saint-Honoré et la rue de la Réunion. Arrivé aux environs du Stade Sylvio Cator, a poursuivit notre source, un groupe de personnes s'est saisi de lui, malgré ses compagnons, et l'a maltraité. Fort heureusement, les tortionnaires du rappeur avaient peut-être oublié son track « M'anvi pran bal », sinon, ils lui auraient sans doute fait un mauvais sort. Une preuve irréfutable que « Tout moun pa renmen Izolan ».
Pour ceux qui sont au parfum du litige entre les clans « G.E.P Noirs » et « Zoe Blood », bon nombre ont ciblé le clan « G.E.P Noirs », particulièrement son leader DRZ comme l'auteur de cet incident. Contrairement à Izolan qui nous fuit, le rappeur DRZ nous a donné sa version de l'affaire dans le fief de son clan. 


« Si nous étions un gang armé, Izolan serait déjà mort ».
« J'ai appris la nouvelle comme tout le monde. Au moment où Izolan revenait d'un programme un jeudi du mois de janvier, un groupe de personne lui a administré une raclée dont il se souviendra toujours. Après quoi, Izolan a dit sur les antennes de la radio Planèt Kreyòl que le gang armé dont j'ai fondé sous le nom de « Gèp Nwa » l'a harcelé à maintes reprises. Il a poursuivi en affirmant que ce n'est pas notre première tentative armée contre sa personne, qu'il ne va pas nous poursuivre mais qu'il nous mettra face à la Police Nationale parce que nous représentons un danger pour la société. Je parle au nom de mon clan, cela ne nous dérange guère qu'il dise du mal de nous. Tout de suite après ses déclarations médiatisées, j'ai également contredit ses dires sur des stations de la ville telles que sur la radio Magik 9 dans l'émission de Ghandi et sur la radio Planèt Kreyòl. Au lendemain de ma déclaration, Izolan s'est rendu à la radio Planèt Kreyòl pour s'excuser et faire savoir qu'il serait impossible qu'il soit mon ennemi vu que nous nous connaissons depuis notre enfance et que nous avons grandi ensemble. Il a aussi dit que je lui ai manqué de respect quand j'avais cité le nom d'un policier qui est souvent avec lui. Je trouve normal de citer le nom dudit policier parce qu'il m'avait porté préjudice. Un soir, je buvais quelques Guinness près de la base Relax sise non loin de la Faculté de Médecine, le policier en question m'a saisit par le collet. Il était accompagné de deux membres du clan Zoe Blood dont un dénommé Junior. Un pick-up de policier empruntait cette route, les deux membres de Zoe Blood ont crié au voleur pendant que leur ami policier me tenait par le collet. Junior m'a donné plusieurs gifles. Heureusement que le policier qui conduisait la patrouille m'a reconnu et leur a demandé de me lâcher parce que je suis un artiste. Ils m'ont laissé partir. Le policier qui conduisait le pick-up est descendu et a administré cinq gifles à Junior, en présence de ses amis, l'autre membre de Zoe Blood et le policier qui était avec eux. Je crois que c'est à cause de cela que certains ont pointé mon clan et moi du doigt comme ceux étant qui ont tabassé Izolan.
Comme je l'ai fait à la radio, je profite de ce moment pour expliquer à tout un chacun que mon clan « G.E.P Noir » n'est pas un gang, nous ne sommes pas armé non plus. L'acronyme « G.E.P Noirs» que certains confondent avec l'insecte « Gèp », veut dire « Groupement pour l'Evolution Populaire des Noirs ». Nous sommes un groupement de jeunes artistes qui encadrent des jeunes talents, que ce soit au niveau du rap, de la peinture, du tatouage ou des graffitis. Si nous étions un gang armé, Izolan serait déjà mort. Nous avions eu cette occasion à maintes reprises mais ne nous sommes pas de ce genre. Compte tenu de notre innocence, je vais où je veux quand je le veux. Je n'ai peur de quiconque. S'il arrive que quelqu'un me fasse du mal ou que je trouve la mort, sache que c'était prédestiné », nous a confié le fondateur du G.E.P Noirs, le rappeur Dieudonné Rudy Zombi a.k.a DRZ. 


Cette affaire de bastonade est peut-être une légende urbaine que font circuler ceux qui n'aiment pas le rappeur de « Ben Aquí », son dernier clip qui fait des envieux.



Wendy Simon

RockFam Lame-a perd un soldat

Gray Nouvo Ne
Officiellement, le rappeur Jimmy Larrieux qui évolue sous le sobriquet de Gray Nouvo Né ne fait plus partie de RockFam. La confirmation de cette nouvelle nous est parvenue par le biais de certains responsables des mouchoirs noirs.
Avec Jah B le 25 octobre 2010 écoulé, Gray Nouvo Né avait écopé d'une sanction d'une durée de 31 jours pour une affaire d'absence prolongée. Avant la suspension de sa sanction le 25 novembre de l'année dernière, le rappeu r a envoyé aux membres de RockFam un sms qui renfermait ce contenu : « Mwen gen pou m' pati al mikse album mwen an epi fè yon videyo. Si l' posib, mwen ka tou ret tann papye m'. Mwen pa konn si n'ap dakò ».
Sans attendre la réponse des responsables de son groupe, Gray a laissé le pays le 24 novembre dernier et n'est jamais revenu. Toujours selon notre source, Gray fait savoir qu'il ne compte pas rentrer de si tôt à cause des études qu'il envisage de poursuivre dans le pays de l'Oncle Sam.
Dans sa totalité, RockFam nous confie n'avoir rien compris au départ de Gray. D'abord, l'artiste voulait démarrer le mixage de son album et tourner une vidéo ; ensuite il leur a dit qu'il compte rester afin de régler ses papiers pour bénéficier du statut de résident et enfin, il veut faire ses études aux USA. Que de raisons justificatives pour camoufler ses intentions et pour ne pas retourner dans le pays.
RockFam savait que Gray devait voyager, mais il a primé ses intérêts sur ceux du groupe. Le pire dans tout cela est qu'il ne leur a même pas indiqué la date de son voyage. N'était-ce les chuchotements de la rue, les membres du groupe n'auraient pas su que Gray n'est plus dans le pays que lors des répétitions.
Les autres membres de RockFam ne s'attendaient pas à une situation pareille et ils supportent le départ de Gray avec beaucoup de tristesse.
De toute façon, ce n'est pas la fin des mouchoirs noirs. Si le groupe a fêté son dernier anniversaire en date, donné plusieurs prestations, enregistré sa meringue carnavalesque de cette année et entamé un nouveau projet sans le soldat Gray, c'est la preuve vivante que RockFam peut se passer d'un de ses soldats.

Comme l'a entonné Black Easy : « Yon sòlda tonbe, pa ka kraze yon Lame ».

Wendy Simon