Yo « Fèmen bouch » Izolan

La rumeur selon laquelle le rappeur Izolan aurait été battu s'est propagée comme une fumée dans l'atmosphère de la mouvance rap créole. L'affaire était sur toutes les lèvres et pourtant, le leader du clan Zoe Blood, en l'occurrence Izolan, s'est posé en faux contre ces affirmations. Il aurait reçu une raclée qui a, pendant un certain temps, coloré la tête du rappeur de la couleur du mouchoir dont il est adepte. Zizirit la... Vous connaissez le reste. Depuis, il noie sa déception dans le silence, pour préserver son honneur d'être le « dernier délinquant », comme il s'auto-proclame sur un des morceaux de son album « Fèmen bouch yo », et pour garder sa fierté du général qui dirige les « Zoe Blood ».

L'affaire 
L'incident se serait produit le jeudi 20 janvier dernier, selon ce que nous a raconté une source fiable. Izolan revenait d'un programme dénommé « Tèt Kafou » organisé au Centre-Ville, plus précisément entre la rue Saint-Honoré et la rue de la Réunion. Arrivé aux environs du Stade Sylvio Cator, a poursuivit notre source, un groupe de personnes s'est saisi de lui, malgré ses compagnons, et l'a maltraité. Fort heureusement, les tortionnaires du rappeur avaient peut-être oublié son track « M'anvi pran bal », sinon, ils lui auraient sans doute fait un mauvais sort. Une preuve irréfutable que « Tout moun pa renmen Izolan ».
Pour ceux qui sont au parfum du litige entre les clans « G.E.P Noirs » et « Zoe Blood », bon nombre ont ciblé le clan « G.E.P Noirs », particulièrement son leader DRZ comme l'auteur de cet incident. Contrairement à Izolan qui nous fuit, le rappeur DRZ nous a donné sa version de l'affaire dans le fief de son clan. 


« Si nous étions un gang armé, Izolan serait déjà mort ».
« J'ai appris la nouvelle comme tout le monde. Au moment où Izolan revenait d'un programme un jeudi du mois de janvier, un groupe de personne lui a administré une raclée dont il se souviendra toujours. Après quoi, Izolan a dit sur les antennes de la radio Planèt Kreyòl que le gang armé dont j'ai fondé sous le nom de « Gèp Nwa » l'a harcelé à maintes reprises. Il a poursuivi en affirmant que ce n'est pas notre première tentative armée contre sa personne, qu'il ne va pas nous poursuivre mais qu'il nous mettra face à la Police Nationale parce que nous représentons un danger pour la société. Je parle au nom de mon clan, cela ne nous dérange guère qu'il dise du mal de nous. Tout de suite après ses déclarations médiatisées, j'ai également contredit ses dires sur des stations de la ville telles que sur la radio Magik 9 dans l'émission de Ghandi et sur la radio Planèt Kreyòl. Au lendemain de ma déclaration, Izolan s'est rendu à la radio Planèt Kreyòl pour s'excuser et faire savoir qu'il serait impossible qu'il soit mon ennemi vu que nous nous connaissons depuis notre enfance et que nous avons grandi ensemble. Il a aussi dit que je lui ai manqué de respect quand j'avais cité le nom d'un policier qui est souvent avec lui. Je trouve normal de citer le nom dudit policier parce qu'il m'avait porté préjudice. Un soir, je buvais quelques Guinness près de la base Relax sise non loin de la Faculté de Médecine, le policier en question m'a saisit par le collet. Il était accompagné de deux membres du clan Zoe Blood dont un dénommé Junior. Un pick-up de policier empruntait cette route, les deux membres de Zoe Blood ont crié au voleur pendant que leur ami policier me tenait par le collet. Junior m'a donné plusieurs gifles. Heureusement que le policier qui conduisait la patrouille m'a reconnu et leur a demandé de me lâcher parce que je suis un artiste. Ils m'ont laissé partir. Le policier qui conduisait le pick-up est descendu et a administré cinq gifles à Junior, en présence de ses amis, l'autre membre de Zoe Blood et le policier qui était avec eux. Je crois que c'est à cause de cela que certains ont pointé mon clan et moi du doigt comme ceux étant qui ont tabassé Izolan.
Comme je l'ai fait à la radio, je profite de ce moment pour expliquer à tout un chacun que mon clan « G.E.P Noir » n'est pas un gang, nous ne sommes pas armé non plus. L'acronyme « G.E.P Noirs» que certains confondent avec l'insecte « Gèp », veut dire « Groupement pour l'Evolution Populaire des Noirs ». Nous sommes un groupement de jeunes artistes qui encadrent des jeunes talents, que ce soit au niveau du rap, de la peinture, du tatouage ou des graffitis. Si nous étions un gang armé, Izolan serait déjà mort. Nous avions eu cette occasion à maintes reprises mais ne nous sommes pas de ce genre. Compte tenu de notre innocence, je vais où je veux quand je le veux. Je n'ai peur de quiconque. S'il arrive que quelqu'un me fasse du mal ou que je trouve la mort, sache que c'était prédestiné », nous a confié le fondateur du G.E.P Noirs, le rappeur Dieudonné Rudy Zombi a.k.a DRZ. 


Cette affaire de bastonade est peut-être une légende urbaine que font circuler ceux qui n'aiment pas le rappeur de « Ben Aquí », son dernier clip qui fait des envieux.



Wendy Simon